A titre d'exemple le livre " Witchcraft Today " de Gerald Gardner qui est la référence en matiÚre de Wicca, (puisque c'est ce livre qui rendit public la wicca dans les années 50) à était publié en Angleterre (pays originaire de G.Gardner) en 1954, dans les années 60 celui-ci fût publié au USA, l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse eurent une version allemande de ce livre dans les
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Ătats-Unis connaissent une hausse importante des agressions contre les musulmans et de la discrimination Ă lâembauche Ă lâĂ©gard des travailleurs musulmans, arabes ou sikhs. Dans un rapport paru en mai 2004, le Conseil pour les relations amĂ©ricano-musulmanes CAIR, une importante organisation musulmane amĂ©ricaine, a ainsi recensĂ© 93 cas de crimes racistes en 2003, soit plus du double quâen 2002. Le phĂ©nomĂšne nâest pas nouveau tout au long du XXe siĂšcle, les Ătats-Unis ont subi des vagues de violence dirigĂ©es contre de prĂ©tendus ennemis de lâintĂ©rieur ». Le tout avec la bĂ©nĂ©diction, voire la complicitĂ© de lâĂtat fĂ©dĂ©ral. En 1917, le prĂ©sident Woodrow Wilson confia Ă son ancien directeur de campagne Ă©lectorale, George Creel, la direction du premier organisme moderne de propagande Ă©tatique le ComitĂ© pour lâinformation publique Committee on Public Information - CPI. Il dĂ©finit des mĂ©thodes de manipulation des masses qui furent ultĂ©rieurement appliquĂ©es par Goebbels en Allemagne et Tchakotine en URSS. Sa mission Ă©tait de convaincre les citoyens, en utilisant les moyens de lâ Ătat Ă leur insu, quâil fallait entrer dans la PremiĂšre Guerre mondiale et y investir toutes les ressources du pays. Pour ce faire, Creel exacerba une forme de nationalisme, plongeant le pays dans une chasse aux sorciĂšres » contre tous ceux qui pouvaient ĂȘtre soupçonnĂ©s de ne pas ĂȘtre assez patriotiques les objecteurs de consciences, les Ătats-Uniens dâorigine allemande, les immigrĂ©s, les communistes et ceux qui avaient Ă©chappĂ© Ă la conscription. Une fois le conflit terminĂ©, la xĂ©nophobie dâĂtat se tourna non seulement contre les immigrĂ©s, mais aussi contre les opposants politiques. Les Ătats-Unis connaissent une grave crise Ă©conomique lors de la reconversion de lâĂ©conomie de guerre en Ă©conomie de paix. Dâimportantes grĂšves ont lieu en janvier 1919, notamment Ă Seattle, oĂč 60 000 travailleurs paralysent toute activitĂ©. Ils sont immĂ©diatement qualifiĂ©s de rouges » et accusĂ©s de fomenter un coup dâĂtat. Le maire de la ville, Ole Hansen, annonce le recours de la municipalitĂ© Ă 1500 policiers et autant dâagents fĂ©dĂ©raux pour briser le mouvement. Sous la menace dâun bain de sang, les grĂ©vistes reprennent le travail. John Edgar Hoover Directeur du FBI de 1924 Ă 1972. LâĂ©pisode inaugure une nouvelle maniĂšre de traiter les revendications sociales et les opposants politiques. Ă la suite dâune sĂ©rie dâattentats attribuĂ©s Ă des anarchistes en 1919, lâAttorney General A. Mitchell Palmer, invente le mythe du pĂ©ril rouge » Red Scare. Pour lutter contre cette menace intĂ©rieure, il crĂ©e une police politique au sein du FBI, la Division des renseignements gĂ©nĂ©raux General Intelligence Division - GID, dont le but est de dĂ©voiler les complots bolchĂ©viques » et dâen identifier, puis incarcĂ©rer ou dĂ©porter les auteurs. Il place Ă sa tĂȘte John Edgar Hoover. LâĂtat fiche ainsi prĂšs de 200 000 opposants et organisations radicales, ce qui dĂ©bouchera sur lâarrestation de milliers de personnes, qui seront placĂ©es en dĂ©tention ou expulsĂ©es du territoire, pour les Ă©trangers, parfois pour de simples propos anticapitalistes ou antigouvernementaux. Le tout en violation des droits les plus Ă©lĂ©mentaires de la dĂ©fense droit Ă un avocat, droit Ă un procĂšs Ă©quitable.... Cette politique nâest pas uniquement xĂ©nophobe elle sâaccompagne dâune rĂ©thorique selon laquelle ceux qui contestent lâordre Ă©tabli sont non-AmĂ©ricains » unamerican. Ce qui revient Ă considĂ©rer comme des Ă©trangers ceux qui nâont pas les mĂȘmes opinions politiques que les gouvernants. Deux partis, qui sont Ă©galement des syndicats, sont particuliĂšrement visĂ©s lâInternal Workers of the World IWW, ou Wobblies, dirigĂ© par "Big" Bill Haywood, et le Parti socialiste dirigĂ© par Eugene Debs. Deux formations politiques qui se sont officiellement opposĂ©es Ă la PremiĂšre Guerre mondiale. Dans le mĂȘme temps, les grĂšves et Ă©meutes qui secouent le pays sont qualifiĂ©es dans la presse de crime contre la sociĂ©tĂ© ». Des gĂ©nĂ©raux stationnĂ©s en Europe dĂ©cident de crĂ©er une association dâanciens combattants qui puisse rĂ©gĂ©nĂ©rer le pays en refusant la lutte des classes et en mettant en avant les valeurs dâunitĂ© et de sacrifice qui triomphĂšrent pendant la guerre. Le 8 mai 1919 ils crĂ©ent la LĂ©gion amĂ©ricaine Ă St. Louis pour soutenir et dĂ©fendre la Constitution des Ătats-Unis dâAmĂ©rique, maintenir la loi et lâordre, initier et perpĂ©tuer un amĂ©ricanisme pur et dur ». Six mois plus tard, lâorganisation compte plus de 650 000 membres, puis un million fin 1919. La plupart dâentre eux ne font que distribuer des tracts anti-communistes, mais les Ă©lĂ©ments les plus fanatiques nâhĂ©sitent pas Ă faire le coup de poing contre les communistes rĂ©els ou supposĂ©s et coordonnent les actions des briseurs de grĂšve ». En 1933 le chef de la LĂ©gion amĂ©ricaine sollicite un grand soldat, lâancien commandant en chef des Marines, le gĂ©nĂ©ral Smedley Darlington Butler, pour transformer lâassociation sur le modĂšle des Croix de feu français et prendre le pouvoir. Mais au dernier moment comme François de La Rocque peu aprĂšs en France, le hĂ©ros se rĂ©tracte et refuse de prendre la tĂȘte dâun coup dâĂtat fasciste [1]. La chasse aux Rouges » sâarrĂȘte progressivement en 1920. En mai, Ă la faveur de lâaffaire Sacco et Vanzetti, deux communistes italiens accusĂ©s probablement Ă tort dâavoir braquĂ© et tuĂ© le caissier et le gardien dâune usine de Braintree, douze Ă©minents juristes Ă©tats-uniens rendent un rapport sur les violations des libertĂ©s fondamentales par le DĂ©partement de la Justice. La dĂ©cision prise par lâAssemblĂ©e de New York de renvoyer les Ă©lus socialistes suscite lâindignation des journaux nationaux et de responsables politiques. MĂȘme lâAttorney General Alexander Mitchell Palmer se prononce contre cette dĂ©cision, en dĂ©clarant injuste dâassimiler les socialistes aux communistes. Par ailleurs, lâexpulsion dâĂ©trangers apparaĂźt rapidement, aux yeux des patrons de lâindustrie, comme la disparition dâune main dâĆuvre bon marchĂ©. Lâensemble de ces facteurs mĂšne Ă lâessoufflement du processus entamĂ© en 1919. Mais lâaffaire de la premiĂšre grande peur des Rouges » permet dĂ©jĂ de recenser plusieurs aspects de lâanticommunisme que lâon retrouvera tout au long de lâHistoire des Ătats-Unis au XXe siĂšcle lâintolĂ©rance, la xĂ©nophobie, lâobsession du complot, lâatteinte aux libertĂ©s au nom de la sĂ©curitĂ© interne, la menace extĂ©rieure utilisĂ©e pour briser une opposition extĂ©rieure, la dĂ©lation, les accusations tous azimuts, la brutalitĂ© de la rĂ©pression ou la mise Ă lâĂ©cart des rĂšgles juridiques pour ceux que lâon considĂšre comme sĂ©ditieux » [2]. Le 19 fĂ©vrier 1942, le prĂ©sident Roosevelt, cĂ©dant au sentiment xĂ©nophobe ordonne lâarrestation sans jugement de 120 000 citoyens Ă©tats-uniens dâorigine japonaise et leur internement en camp de concentration. Cette mesure discriminatoire ne sâapplique pas aux citoyens dont les familles sont originaires dâautres pays ennemis, notamment lâAllemagne, mais exclusivement Ă ceux dont les parents sont japonais [3]. Harry S. Truman La fin de la Seconde Guerre mondiale et le dĂ©but de la Guerre froide qui va opposer, pendant plus de quarante ans, les Ătats-Unis Ă lâURSS, relancent le sentiment anticommuniste au sommet de lâĂtat. Le prĂ©sident Harry S. Truman est critiquĂ© de toute part. Sur sa droite, les RĂ©publicains lâaccusent dâĂȘtre trop mou » face au pĂ©ril communiste ». Sur sa gauche, il doit faire face Ă une opposition hĂ©tĂ©roclite, composĂ©e de certains DĂ©mocrates, autour dâHenry Wallace, du Parti communiste, mais aussi de personnalitĂ©s isolĂ©es telles que Walter Lippman, Albert Einstein, Fiorello La Guardia, ou encore Henry Morgenthau. Ces individus considĂšrent que la rĂ©conciliation avec lâUnion soviĂ©tique [est] possible sans sacrifier lâintĂ©rĂȘt national ... que la Guerre froide ne [doit] pas ĂȘtre un processus de militarisation et que le conflit [menace] les institutions amĂ©ricaines et les principes les plus chers au cĆur des AmĂ©ricains » [4]. Des propos qui trouvent un Ă©cho dans la population elle-mĂȘme qui, bien quâanticommuniste dans son ensemble, ne souhaite pas dâune confrontation avec lâURSS, dâautant que lâidĂ©e dâun pĂ©ril rouge » apparaĂźt plus comme un fantasme que comme une rĂ©alitĂ©. Le souvenir de lâalliance soviĂ©to-Ă©tats-unienne pour lutter contre lâAllemagne nazie est encore vivace. Comme aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, et mĂȘme si la domination des Ătats-Unis sur lâĂ©conomie mondiale va rapidement se mettre en place, le retour Ă une Ă©conomie de paix pose, dans les premiĂšres annĂ©es, quelques difficultĂ©s Ă la population Ainsi lâannĂ©e 1946 voit-elle un retour du chĂŽmage et des grĂšves. Le mouvement social suscite un fort sentiment anti-syndical qui conduit Ă un succĂšs des RĂ©publicains aux Ă©lections lĂ©gislatives. ImmĂ©diatement, une trentaine dâĂtats adoptent des lĂ©gislations anti-syndicales et, en 1947, le CongrĂšs vote, contre lâavis du prĂ©sident Truman qui tente dây opposer son veto, la loi Taft-Hartley. Celle-ci vise Ă rĂ©duire le pouvoir syndical et Ă Ă©liminer spĂ©cifiquement lâinfluence communiste dans le mouvement syndical » [5]. Le texte prĂ©voit notamment que tout Ă©lu syndical jure par Ă©crit quâil nâest pas membre du parti communiste ou affiliĂ© Ă un tel parti et quâil ne croit ni nâenseigne le renversement du gouvernement des Ătats-Unis par la force ou par tout moyen illĂ©gal ou anticonstitutionnel » [6]. Des affaires dâespionnage supposĂ©es - en rĂ©alitĂ© inventĂ©es - au profit de lâURSS renforcent la paranoĂŻa anti-communiste naissante. En octobre 1946, lâ Chamber of Commerce publie un rapport selon lequel les communistes auraient infiltrĂ© les instances gouvernementales, notamment le DĂ©partement dâĂtat, et les syndicats. Il propose, dans ses conclusions, de chasser tous les "subversifs" des lieux oĂč se forme lâopinion Ă©coles et bibliothĂšques, cinĂ©ma, radio et tĂ©lĂ©vision, presse Ă©crite » [7]. Un peu plus tĂŽt, un rapport de J. Edgar Hoover, devenu directeur du FBI, affirmait lâexistence dâun vaste rĂ©seau dâespionnage implantĂ© aux Ătats-Unis, avec des ramifications au sein mĂȘme du gouvernement. Hoover affirme par ailleurs avoir demandĂ© Ă ses hommes de continuer leurs investigations et confirme travailler Ă lâĂ©laboration dâune liste de tous les membres du parti et des personnes dangereuses en cas de crise sĂ©rieuse avec lâUnion soviĂ©tique ». Cette vaste campagne de dĂ©sinformation porte ses fruits. Afin dâenlever aux RĂ©publicains leur principal argument Ă©lectoral, Truman met en place, en novembre 1946, une commission temporaire chargĂ©e dâĂ©valuer la loyautĂ© des fonctionnaires. Le 21 mars, elle devient permanente par le dĂ©cret prĂ©sidentiel n°9835, qui Ă©tablit un programme de vĂ©rification de la loyautĂ© des fonctionnaires. SimultanĂ©ment, Truman met en place un appareil dâĂtat secret capable de conduire sans discontinuer une Guerre froide contre lâUnion soviĂ©tique quelles que soient les alternances politiques. Le National Security Act de 1947 crĂ©e Ă la fois un Ă©tat-major interarmes permanent en temps de paix JCS, une agence omnipotente de renseignement et dâaction CIA, et un salle de commandement permanente NCS. Puis, il limoge le gĂ©nĂ©ral George F. Keenan, thĂ©oricien de la menace soviĂ©tique mais partisan de lâendiguement, au profit de Paul H. Nitze, favorable Ă lâaffrontement militaire sur des théùtres pĂ©riphĂ©riques. En 1948, Truman est réélu PrĂ©sident des Ătats-Unis. En rĂ©alitĂ©, le mouvement sur lequel il surfe le dĂ©passe dĂ©jĂ . Au CongrĂšs, les reprĂ©sentants ont créé une Commission parlementaire sur les activitĂ©s anti-amĂ©ricaines, oĂč Richard Nixon joue un rĂŽle important. La commission est notamment Ă lâorigine de la premiĂšre chasse aux sorciĂšres » dans le milieu du cinĂ©ma et du divertissement, avec lâaide de Ronald Reagan, alors prĂ©sident du Screen Actors Guild, le syndicat des acteurs Ă Hollywood [8]. En 1948, câest encore Richard Nixon qui pousse ses collĂšges parlementaires Ă sâintĂ©resser Ă lâaffaire Alger Hiss, du nom de ce haut fonctionnaire du DĂ©partement dâĂtat accusĂ© dâavoir appartenu au Parti communiste sur la base dâinformations - au demeurant peu fiables - de Whittaker Chambers, un important responsable de la rĂ©daction de Time. Cette affaire renforce la lĂ©gitimitĂ© de la croisade anticommuniste et ouvre la voix au sĂ©nateur Joseph McCarthy. Joseph McCarthy Cet homme politique mĂ©diocre, Ă©lu le pire parlementaire » en 1951 par lâAssociation des journalistes parlementaires, dĂźne, en janvier 1950 avec le pĂšre Edmund Walsh, professeur de lâUniversitĂ© jĂ©suite de Georgetown Ă Washington. Celui-ci lui suggĂšre, pour garder son siĂšge, de se lancer dans une croisade anticommuniste. AussitĂŽt dit, aussitĂŽt fait. Le 9 fĂ©vrier 1950, Joseph McCArthy prononce un discours Ă Wheeling dans lequel il met gravement en cause le secrĂ©taire dâĂtat Dean Acheson et, tout en brandissant une feuille de papier, affirme dĂ©tenir une liste de 205 noms, communiquĂ©e au secrĂ©taire dâĂtat, de membres du parti communiste qui malgrĂ© tout travaillent encore au dĂ©partement dâĂtat et qui façonnent sa politique ». Lâaffaire fait scandale, et pourtant, comme tous les discours sur lâ ennemi intĂ©rieur », les propos de McCarthy reposent sur du vent. Il nây a pas de liste, pas de noms, si ce nâest ceux recensĂ©s par les comitĂ©s dâĂ©valuation des fonctionnaires, publiĂ©s en 1946, et qui comprenaient des anciens communistes, des fascistes, des alcooliques et des homosexuels. MalgrĂ© la supercherie, McCarthy persiste et prononce un discours devant le SĂ©nat le 20 fĂ©vrier. Il y Ă©voque lâinfiltration de lâadministration dĂ©mocrate dâHarry Truman par des communistes. PrĂ©sident de la Government Committee on Operations du SĂ©nat, il mĂšne une sĂ©rie dâinvestigations afin de mettre en cause des dĂ©cideurs politiques sur la base de leurs anciennes affiliations militantes. La plupart sont contraints de dĂ©missionner. Pour les autres, il leur est proposĂ©, pour sauver leur carriĂšre, de dĂ©noncer dâautres proches du Parti communiste. Des artistes et des intellectuels sont Ă©galement inquiĂ©tĂ©s. En 1952, il nomme Ă ses cĂŽtĂ©s Roy Cohn, sur recommandation de John Edgar Hoover. Cohn avait participĂ© Ă la mise en accusation de Julius et Ethel Rosenberg, un couple de juifs communistes accusĂ©s dâespionnage au profit de lâURSS et condamnĂ©s Ă mort en 1951. Le FBI a jouĂ© un rĂŽle considĂ©rable dans la croisade anticommuniste de McCarthy, comme lâa indiquĂ© William Sullivan, lâun des Ă©minents agents du FBI Câest nous qui rendions possibles les auditions de McCarthy. Nous [lui] fournissions tous les matĂ©riaux quâil utilisait ». Ces matĂ©riaux, le FBI nâavait pas les moyens de les rĂ©unir, il lui Ă©taient fournis par un syndicat patronal, le Mid-America Research Library [9], qui Ă©tablit plus de 6 millions de dossiers sur les activitĂ©s politiques et sexuelles de leurs employĂ©s [10]. Les idĂ©es dĂ©fendues par McCarthy ont le vent en poupe, et le gouvernement Truman devient la cible dâattaques anticommunistes rĂ©pĂ©tĂ©es. Dean Acheson, le secrĂ©taire dâĂtat, est particuliĂšrement visĂ©, tout comme George Marshall, secrĂ©taire Ă la DĂ©fense, qui sera contraint de dĂ©missionner. Harry Truman, lui-mĂȘme attaquĂ© sur ce terrain, renonce Ă se prĂ©senter aux Ă©lections prĂ©sidentielles de 1952, remportĂ©es par le gĂ©nĂ©ral Dwight Eisenhower. Son arrivĂ©e au pouvoir devait, pour beaucoup, sceller la fin du maccarthysme. Il nâen fut rien. McCarthy sâattaqua en effet Ă la culture anti-amĂ©ricaine » dans les livres. Son Ă©quipe dĂ©couvrit ainsi que 30 000 livres avaient Ă©tĂ© Ă©crits par des communistes, des pro-communistes, dâanciens communistes ou des anti anti-communistes ». AprĂšs la publication de la liste complĂšte de ces ouvrages, les livres furent retirĂ©s des rayons des bibliothĂšques. Par ailleurs, une rĂ©fĂ©rence Ă Dieu est ajoutĂ©e au serment dâallĂ©geance rĂ©citĂ© chaque matin par les Ă©coliers et fonctionnaires pour repĂ©rer les communistes athĂ©es qui refuseraient de le prononcer. Mais le croisĂ© de lâanticommunisme commet une erreur en octobre 1953, il choisit de dĂ©noncer lâinfiltration communiste au sein de lâarmĂ©e. Lâinstitution se rebelle et obtient son dĂ©part par le vote dâune motion de censure, le 2 dĂ©cembre 1954. Câest une mauvaise nouvelle pour lâextrĂ©miste anticommuniste John Edgar Hoover, qui dirige le FBI depuis 1924. La vie politique Ă©tats-unienne est en effet secouĂ©e par diffĂ©rents mouvements de contestation, notamment celui pour les droits civils, emmenĂ©s par Martin Luther King, puis celui contre la guerre du Vietnam. Câest pour lutter contre cette subversion dâun genre nouveau que Hoover met en place le programme COINTELPRO Counter Intelligence Programme, Ă partir de 1956. Ses premiĂšres cibles sont des responsables du Parti communiste Ă©tats-unien, voire du Parti socialiste. Des dirigeants, des militants et des sympathisants de ces formations sont placĂ©s sur Ă©coutes, Ă©cartĂ©s de lâadministration, ou dĂ©nigrĂ©s dans des campagnes de presse avant les grandes Ă©chĂ©ances Ă©lectorales. Rapidement, le programme se dĂ©tache cependant de ses cibles originelles pour sâattaquer aux associations des droits civiques. John Edgar Hoover explique ainsi, dans une note interne adressĂ©e Ă lâensemble de ses agents, le 25 mars 1968, que le COINTELPRO doit empĂȘcher la coalition des groupes nationalistes noirs ..., empĂȘcher la naissance dâun "messie" qui pourrait unifier et Ă©lectriser le mouvement nationaliste noir. ... Il faut faire comprendre aux jeunes Noirs modĂ©rĂ©s que, sâils succombent Ă lâenseignement rĂ©volutionnaire, ils seront des rĂ©volutionnaires morts ». Malcolm X Les documents rendus publics Ă partir de 1970 sur COINTELPRO ne permettent pas de cerner avec prĂ©cision la maniĂšre dont le FBI mena, dans le dĂ©tail, les opĂ©rations de dĂ©stabilisation du mouvement pour les droits civiques. Le plus simple fut, dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale, de prĂ©senter les organisations du rĂ©vĂ©rend Martin Luther King et de Malcolm X comme antipatriotiques, antiamĂ©ricaines et proches des communistes. Dans lâAmĂ©rique des annĂ©es 1960, Malcolm X reprĂ©sente un danger tout particulier. Converti Ă lâislam tout en ayant rompu avec le mouvement des Black Muslims, il est tour Ă tour accusĂ© dâĂȘtre antiblanc, antisĂ©mite et propagateur de haine raciale. Lorsque les arguments ne suffisent plus, il est abattu, le 21 fĂ©vrier 1965 [11]. Le 4 avril 1968, câest au tour de Martin Luther King. GrĂące Ă ces deux meurtres, dont les enquĂȘtes seront particuliĂšrement bĂąclĂ©es, la volontĂ© de John Edgar Hoover est accomplie il nây aura plus de messie » capable dâunifier et dâĂ©lectriser le mouvement nationaliste noir ». Le FBI sâest Ă©galement attaquĂ©, dans le cadre de COINTELPRO aux activitĂ©s des Black Panthers. Ce mouvement, fondĂ© en 1966, revendiquait la libĂ©ration des Noirs Ă©tats-uniens, non pas par le biais du militantisme pacifique prĂŽnĂ© par Martin Luther King, mais plutĂŽt par lâ autodĂ©fense ». En 1969, lâun de ses membres, Fred Hampton, est exĂ©cutĂ© au terme dâune opĂ©ration menĂ©e conjointement par le FBI et la police de Chicago. Une autre figure emblĂ©matique du mouvement, Angela Davis, est accusĂ©e de meurtre et de kidnapping. Elle est arrĂȘtĂ©e en 1970, et effectue seize mois de dĂ©tention avant dâĂȘtre acquittĂ©e de toutes ses charges. De telles mĂ©thodes ne pouvaient continuer Ă rester inconnues du grand public. Bien que continuellement dĂ©noncĂ©es par les opposants politiques qui en furent victimes, il faut attendre le scandale du Watergate pour que la presse nationale Ă©tats-unienne sâintĂ©resse Ă la question. Le FBI est alors accusĂ© dâavoir mis sur Ă©coute le siĂšge de campagne des DĂ©mocrates, au bĂ©nĂ©fice du prĂ©sident Nixon. Les rĂ©vĂ©lations publiĂ©es par Bob Woodward et Carl Bernstein entraĂźnent une sĂ©rie dâinvestigations sur les modes dâaction de lâorganisation dirigĂ©e par John Edgar Hoover. La paranoĂŻa des agents fĂ©dĂ©raux Ă lâencontre de lâ ennemi intĂ©rieur » disparaĂźt peu Ă peu. Le phĂ©nomĂšne a pourtant resurgi subitement Ă la suite des attentats du 11 septembre. La nouvelle croisade ne vise plus aujourdâhui les communistes ou les Noirs, mais les musulmans. Daniel Pipes [12] sâen est fait le fer-de-lance en appelant, Ă de multiples reprises, Ă une Ă©puration du personnel universitaire de tous ses Ă©lĂ©ments rĂ©putĂ©s trop sensibles Ă la cause palestinienne, et Ă la mise Ă lâĂ©cart des fonctionnaires et soldats de confession musulmane. Dans un article du Jerusalem Post du 26 novembre 2003, il prĂ©conise de distribuer un questionnaire dans le plus pur style maccarthyste aux responsables musulmans Ă©tats-uniens. Il leur serait ainsi demandĂ© de condamner le Hezbollah en tant quâorganisation terroriste, de reconnaĂźtre que des fondamentalistes musulmans sont responsables des attentats du 11 septembre, et dâaccepter de voir leur vie privĂ©e espionnĂ©e pour des questions de sĂ©curitĂ© plus que tout autre citoyen Ă©tats-unien. Dans cet Ă©tat dâesprit, lâAttorney General John Ashcroft [13] profite du choc du 11 septembre pour faire adopter lâUSA Patriot Act, un texte fleuve dont la prĂ©paration a demandĂ© des mois et quâil prĂ©sente pourtant six jours aprĂšs les attentats. Il suspend les libertĂ©s fondamentales dans toutes les affaires liĂ©es de prĂšs ou de loin au terrorisme. Puis, il ordonne le fichage par le FBI de tous les musulmans pratiquants, quâils soient Ă©trangers ou nationaux ; il contraint tous les Ă©trangers originaires de pays musulmans Ă pointer chaque mois au commissariat de leur quartier ; et il planifie la construction de camps dâinternement en prĂ©vision dâincarcĂ©ration de masse. [1] Ă lâinverse, la LĂ©gion amĂ©ricaine inspirera la crĂ©ation, en 1939, de la LĂ©gion française des combattants.[2] La chasse aux sorciĂšres, de Marie-France Toinet, Editions Complexe, 1995.[3] Years of Infamy. The Untold Story of Americanâs Concentration Camp par Michi Weglyn, William Morrow and Co Ă©d., 1976[4] Cold War Critics, par Thomas G. Paterson, Chicago Quadrangle, 1971.[5] Loyalty among governement employees », par Thomas I. Emerson et David Helfeld, Yale Law Journal, dĂ©cembre 1948. CitĂ© par Marie-France Toinet, Ă la mĂȘme Ă©poque, les principaux syndicats Ă©tats-uniens, et notamment lâAFL et la CIO tentent de se dĂ©barrasser de leurs Ă©lĂ©ments communistes. Voir AFL-CIO ou AFL-CIA ? » par Paul Labarique, Voltaire, 2 juin 2004[7] La chasse aux sorciĂšres, Ce syndicat patronal recrutera particuliĂšrement dans les industries dâarmement et deviendra lâAmerican Security Council. Il sera alors qualifiĂ© par Eisenhower de complexe militaro-industriel ». Il comprenait au dĂ©part General Electric, Lockheed, Motorola, Allstate Insurance, Standard Oil of california, General Dynamics, reynolds Metals, Quaker Oats, Honeywell, Steel, Kraft Foods, Stewart-Warner, Schick-Eversharp, Illinois Central Railroad, et surtout Seras-Roebuck.[10] Power on the Right par William W. Turner, Ramparts Press, 1971.[11] Avant de mourir, Malcom X demande Ă sa secrĂ©taire de prĂ©venir un mystĂ©rieux correspondant Ă GenĂšve dont il inscrit le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone sur un papier. Il sâagit du pĂšre adoptif de lâintellectuel suisse Tariq Ramadan. Ce dernier, militant rĂ©volutionnaire tiers-mondiste, fait aujourdâhui lâobjet dâune campagne de dĂ©nigrement internationale qui nâest pas sans rappeler celle qui fut conduite par Hoover contre Malcolm X.
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